Recherche

Dimanche qui chante

Vendredi saint

Vendredi saint

« Seigneur notre Dieu, par la Passion du Christ tu as détruit la mort héritée du premier péché, la mort qui tenait l’humanité sous sa loi ; Accorde-nous d’être semblables à ton Fils : du fait de notre nature, nous avons dû connaître la condition du premier homme qui vient de la terre ; sanctifie-nous par ta grâce pour que nous connaissions désormais la condition de l’homme nouveau qui appartient au ciel. » (collecte)

 

Cette prière nous plonge déjà dans la Veillée pascale ; le Triduum pascal n’est pas une série de trois célébrations, mais bien le même temps liturgique, comme nous le rappelait le cardinal G. Danneels : il n’y a pas de dimanche de Pâques sans vendredi saint, pas de Seigneur ressuscité sans un Jésus crucifié… » « la joie Pascale n’est… pas une joie bon marché. »

Idéalement cet office devrait se dérouler dans l’après-midi, à la troisième heure. Il devra souligner le lien entre la croix et la résurrection. La croix que l’on vénère ce n’est pas l’objet de torture, mais bien le don de Dieu fait aux hommes pour leur salut.

 

Entrée  

Seul le silence peut accompagner le temps de prosternation qui sera interrompu par l’oraison. Toute la dynamique pascale est déjà présente dans ce geste, de la position du mort couché sur le sol au vivant relevé par le Christ, du silence du tombeau à la parole d’action de grâce, de l’humiliation de la croix à la résurrection espérée.

 

Liturgie de la Parole

Le psaume 30 sera choisi dans une version la plus sobre possible, comme celle de Thomas Ospital ZL 30-22 (Vn 97) ou de Coralie Amedjkane ZL 30-25.

Après l’Évangile nous pouvons méditer sur le passage de la première lettre de Saint Pierre qui nous a accompagnés aux vêpres durant le Carême : C’était nos péchés qu’il portait NT 8-1 (Cna 463, Vn 72) ou pour souligner la continuité entre la croix et Pâques : Croix plantée sur nos chemins H 189.

 

Vénération de la croix 

Suivant la proposition du missel, lors du dévoilement ou lors des trois stations nous chanterons le texte proposé par le missel. Jésus en croix HP 70-96 (Vn 117) pourrait aussi être chanté pendant la mise en place de la croix.

Pour le temps de la vénération, le Cna nous propose, outre les impropères, des chants bien connus des assemblées : le très beau texte de Par la croix qui fit mourir H 67-1(Cna 467) est moins souvent employé, J. Gelineau nous en a offert une harmonisation à 4 voix (Vn 62). J. Berthier nous a donné aussi une musique sur Ô croix plus noble que les cèdres HY 1O-22-1 (Vn 92). On peut également chanter Mystère de la croix H 52-34 (Vn 52) ou Croix de Jésus de Fr. David et Ph. Robert PH 78-58 (Vn 97).

La vénération pourrait se conclure après un temps d’intériorisation par le chant de D. Rimaud et J. Berthier : Ô croix qui fait mourir d’amour HP 38-84 (Vn 87).

 

Communion 

Si l’on partage la communion aux présanctifiés, on peut éventuellement chanter Partageons le pain du Seigneur D 39-31 (Vn 87) avec son refrain sur la croix pour bien signifier pourquoi nous vénérons ce bois. On peut également prendre En mémoire du Seigneur D 304-4 (Vn 87).

Si l’on préfère méditer en fin de célébration, il sera opportun de méditer la lettre aux Philippiens 2,6-11 avec le chant Le Christ s’est fait obéissant HX 43-76  (Vn 107). On peut également choisir  La parole en silence H 136-2 J. Thunus (Vn 71-72) ou, toujours a capella bien évidement, sur la musique de Gelineau HP 136-1, avec ce sol final que nos cerveaux peuvent harmoniser en majeur, nous laissant entrevoir le jour qui bientôt se lèvera.

 

Jean-Marc Benejean,
Diacre du diocèse de Perpignan