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Dimanche qui chante

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Dieu éternel et tout puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa Passion et d’avoir part à sa résurrection.

collecte du Dimanche des Rameaux

Voici 5 semaines que nous nous préparons à monter vers Pâques, et aujourd’hui nous sommes devant tes portes, Jérusalem. Ce jour est vraiment un mémorial de la montée vers Jérusalem de nos grands frères juifs il y a déjà plus de deux siècles, un mémorial de ces quelques heures où le Fils de l’homme se verra acclamé comme un roi, avant de déchoir dans l’humiliation la plus totale. 

Ce dimanche, qui commence par annoncer à grand renfort d’acclamations le passage pascal, comme le soulignent les 4 derniers tristiques du psaume 23 : si les frontons des portes de pierre s’élèvent, c’est que le Messie nous fait entrer non pas dans une cité de pierre mais bien dans la Jérusalem céleste. Ce dimanche est celui qui voit nos parvis d’église se remplir d’une foule inhabituelle, mêlant tous les âges, tous les milieux, tous les degrés de « pratique religieuse ».

Dans mon pays, la Catalogne, les rameaux sont constitués de branches de laurier, d’olivier, et les palmes des palmiers jonchent le sol et décorent les parvis des églises. Les enfants, eux, ont souvent de beaux rameaux tressés traditionnellement avec des feuilles de palmiers séchées et portant suspendues des confiseries.

Pourquoi ces confiseries ? Pour que ces enfants acceptent de patienter durant cette longue célébration ? ou pédagogiquement pour leur apprendre à désirer le bonheur, le bonheur de ces douceurs gustatives longuement attendues, pour leur apprendre le bonheur du jeûne rompu, de celui du chant de l’alléluia et du Gloria durant le carême, de celui du corps après le long jeûne qui va s’étendre du Jeudi Saint à la veillée Pascale.

 

Pourquoi ne pas prendre le temps avec ceux qui le souhaitent de se réunir une grande heure avant la célébration (et deux bonnes heures avant pour les acteurs liturgiques afin de préparer la célébration !!!) Pour avoir la joie de chanter les laudes, dans un lieu pouvant se trouver à distance de l’église, une chapelle, un calvaire, une croix au croisement de deux vignes, une rase dégageant une vue sur le Canigou ; ou un autre paysage…Puis de « monter » vers l’église retrouver l’assemblée en chantant les 15 psaumes des montés (120-134).

Pour l’ordinaire de cette semaine nous pourrions garder celui du temps de Carême, par exemple la Messe de la miséricorde de C-J Thil AL 50-64 (Vn 47 et 90). 

Pour l’entrée en célébration et la procession 

Il est souhaitable d’utiliser un chant à mémoire, connu par tous : Gloire à Toi Sauveur du monde : H 27 (Cna 442) ou Hosanna AL 179 (Cna 441). Si nous avons décidé de prendre le temps d’ouvrir les portes ou si la procession ne peut se faire pour des raisons logistiques, pourquoi ne pas prendre le psaume 23 dans son intégralité, par exemple sur la musique de Jacques Berthier ZL 13-29.

Pour l'entrée dans l'église, on peut choisir les grands classiques parmi lesquels : Voici que s’ouvrent pour le roi H 96-2 (Cna 444) ou avec la musique de M. Godard HY 43-82-5 (Vn 107) qui propose l’intervention d’une polyphonie pour accompagner le chant de l’assemblée. On peut aussi choisir Envoyés dans ce monde HY 20-35 (Cna 443, Vn 47) ou, si l’on veut se laisser le temps de processionner, le Processionnal des rameaux HY 44-09 (Vn 82, Répertoire de Saint-Séverin)

 

Liturgie de la Parole

Le psaume 21 pourra être la célèbre et expressive version de Jean-Michel Dieuaide ZL 21-37 (Vn 92) ou celle de Thomas Ospital ZL 21-31 ou encore celle de Jean-Luc Guyard ZL 21-30.

 

Liturgie eucharistique

Pourquoi ne pas proposer, après la lecture de l’Évangile le célèbre Mystère du calvaire H 44 (Cna 464) ou C’était nos péchés qu’il portait ZL(NT) 8-1 (Cna 463, Vn 71-72), ou pourquoi ne pas oser faire ce que Philippe Robert appelle une « homélie farcie » où celui qui prêche mêlera son texte au chant, tous deux méditant et offrant leur nourriture, tirée de la parole, à l’assemblée ?

Si l’on préfère un processionnal plus « classique », on pourra choisir Qui donc a mis la table C 121 (Vn 64, Répertoire de Saint-Séverin) en prenant les couplets 1 et 6. 

Pour la communion, nous proposons ici Corps livré, sang versé D 54-18, En accueillant l’amour DLH 126 (Cna325, Vn 69-70, Vn 107), avec une reprise par l’assemblée du chant du soliste, qui se prête à un chant de procession ou la version de Berthier DP 379 (Vn 82). Plus classique mais rappelant par les paroles de saint Augustin ce qui se joue durant ce temps de communion, on pourrait aussi chanter le processionnal Voici le pain partagé D 14-42 (Vn 77) 

Si l’on préfère chanter après la communion, on prendra Le Christ s’est fait obéissant pour nous HX 43-76 (Vn 32, 107)

Si l’on veut plutôt un chant d’envoi, on peut chanter Victoire, tu régneras H 32 (Cna 468) qui nous prépare au Vendredi saint ou Christ, roi du monde M 35 (Cna 539, Vn 55). Pour ces deux chants contentons-nous du premier couplet et laissons ensuite chanter l’orgue, si ce ministre est présent !

 

Jean-Marc Benejean,
Diacre du diocèse de Perpignan