Dimanche qui chante
3e dimanche de Carême

De la nuée lumineuse, la voix du Père a retenti : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le !"
Verset avant l’Évangile, cf. Mt 17, 5
Le temps du Carême s’ouvre par la célébration du mercredi des cendres. Durant quarante jours, l’Église nous invite à un temps de conversion, de prière, de jeûne et de partage. Plusieurs signes liturgiques marquent ce temps comme la couleur violette pour les ornements, l’absence de fleurs à l’autel (cf. PGMR 305), le jeu de l’orgue uniquement pour accompagner les chants (cf. PGMR 313), l’absence du Gloria et de l’Alléluia. Le répertoire et la mise en œuvre des chants devra lui aussi être marqué par cette sobriété.
Il sera important de trouver un répertoire propre à chaque dimanche et qui nous permette de monter vers Pâques tout en gardant une unité avec un même ordinaire pour les cinq dimanches.
On pourra développer la préparation pénitentielle avec une formule litanique par exemple Seigneur Jésus, par ton mystère pascal USC 664 (Cna 176) ou encore Seigneur Jésus, toi qui es venu nous sauver (Cna 177). Si l’on préfère prendre le Je confesse à Dieu ou la forme dialogale, on pourra prendre le Kyrie XVII (Cna 165).
On prendra grand soin à observer des temps de silence, particulièrement après les lectures et après l’homélie (cf. PGMR 56). Pendant ce temps de Carême, on pourrait prévoir de chanter le Credo I (Cna 221) pour la Profession de foi.
On prendra de préférence le même Sanctus pour les 5 dimanches de Carême : par exemple le Sanctus XVIII (Cna 241) ou celui de la Messe du Carême AL [SYLK] 71-75 (A. Gouzes, Dominical A) ou encore celui de la Messe de la Miséricorde AL50-64. On pourra choisir le chant de la fraction parmi les ordinaires de messe cités précédemment ou bien l’Agnus Dei XVII (Cna 291).
Les lectures de ce 3e dimanche nous invitent à avoir soif de l’essentiel. Dans le désert, sur l’injonction du Seigneur, Moïse fait jaillir de l’eau sur le rocher du Mont Horeb pour abreuver le peuple. Au puits de Jacob, c’est Jésus qui promet à la Samaritaine une « eau vive », cette eau vive qui jaillira de son corps ressuscité et que nous pourrons chanter dans la nuit de Pâques. Cette eau qui vient abreuver notre soif spirituelle.
Ouverture de la célébration
En plus des chants pouvant être utilisés pour tous les dimanches de Carême avec les strophes adaptées tels que Rends-nous la joie de ton salut G 268 (Vn 71-72), certains chants seront particulièrement ajustés à ce 3e dimanche de Carême : Si tu savais le don de Dieu « Choral de la Samaritaine » sur un choral de Bach GA 300 [SYLK 300], Réveille les sources de l’eau vive G 548 (Cna 769), Si tu savais le don de Dieu de J. Gelineau G[X] 14-59-1 ou encore À la source des eaux vives GX 53-78 (refrain et couplets pour le 3e dimanche de Carême A).
Pour ce dimanche, comme rite pénitentiel, on pourrait prévoir le rite de l’aspersion avec bénédiction de l’eau. Pour accompagner ce geste, on pourrait prendre le psaume 50 Pitié, Seigneur, j’ai péché contre toi G 248 [Z50-2] (Cna 701) ou avec le chant composé spécialement pour les Ancolies 2019 Asperges me XL 74-01 (Livret Ancolies 2019).
Liturgie de la Parole
L’antienne du psaume 94 « Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur » peut être chantée sur la musique bien connue de Gelineau Cna p. 111 n. 1 en changeant simplement « fermons » et « écoutons » par « fermez » et « écoutez ». La musique de X. Deprez ZL 94-28 proposée par Voix nouvelles peut également être reprise très facilement par nos assemblées.
L’acclamation avant l’Évangile prévue par le Lectionnaire est « Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant » que l’on pourra chanter sur la même musique que le dimanche précédent A7 [U640] (Cna 211).
Après l’homélie, s’il y a des catéchumènes, c’est ici que se placent les rites du premier scrutin. Après l’exorcisme, il est possible de chanter un psaume (cf. Rituel de l’Initiation Chrétienne des Adultes, RICA n. 158) ou bien, si on ne l’a pas pris comme chant d’entrée : Pour l’appel à rejoindre ton peuple G 14-58-1 (Cna 676).
Liturgie eucharistique
Pour la procession de communion, on peut se reporter aux propositions des dimanches précédents.
Si l’on chante après la communion, on peut reprendre l’hymne En quels pays de solitude GP 184 (Cna 416, Vn 12) ou dans la version de Villeneuve GP 49-23-7 (Vn 102) dont la 3e strophe fait écho à l’Évangile du jour. Le chant Dans nos cités de Samarie GX 50-45-3 conviendra particulièrement après la communion, en écho à l’Évangile de ce dimanche avec cette demande : « Toi qui fais jaillir l’eau vive, Donne-nous ton Esprit Saint ! ». On peut aussi prendre le choral Celui qui a mangé de ce pain du Père Godard D 140-2 (CNA 321), en n’omettant pas la strophe 3 « Celui en qui l’eau vive a jailli ».
Julien Courtois,
Maître de chapelle de la cathédrale du Puy
Directeur du Centre de musique sacrée du Puy